Site de la SEPAB : Bencaro

Sur le chemin du retour : le LAOS (texte et photos reçus par mail le 02/08/05)
Nous avons quitté la Thaïlande par la région du triangle d'or et avons rejoins le Laos. Depuis la frontière, nous avons pris un bateau pour descendre le Mékong. Les rives sont sauvages et magnifiques. Après 2 jours, nous sommes arrivés à Luang Prabang. L'architecture de cette ville a un héritage français très marqué et est très agréable : ruelles et trottoirs en briques rouges, maisons à étages avec un toit pentu en tuiles.
	Les temples bouddhistes ont eux aussi une architecture typique : trois ou quatre "couches" de toiture allant jusqu'au sol. Très ornementés !
	La présence du Mékong et d'un affluent ajoute une atmosphère tranquille à cette petite ville classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Continuant notre route vers le Nord, nous avons fait une escale à Luang Namtha, bourgade paisible au bord de la rivière Namtha nichee dans une vallée couverte de rizières, entourée de montagnes verdoyantes.
Cet endroit est en train de se développer auprès des touristes, offrant des trecks dans la nature et des visites des villages "tribus des montagnes". Il y a en effet une soixantaine d'ethnies différentes dans le nord du Laos. Ayant choisi de traverser le Laos dans sa partie Nord ouest, nous n'avons pas découvert le sud ni l'est du pays, magnifiques aussi et beaucoup plus marqués par l'histoire, notamment par la guerre du Vietnam.
L'armée américaine a effectivement bombardé cette région pour empêcher la progression des Nord-Vietnamiens communistes vers le sud. L'absence de forêt et la présence de cratères d'obus en témoignent. Il reste aussi des milliers de mines anti-personnelles enterrées... L'histoire du Laos de l'antiquité à 1975 est assez identique à celle du Cambodge. En 1975, les communistes se sont emparés du pouvoir et ont créé la République Démocratique Populaire du Laos, à l'image du Vietnam mais finalement "à leur sauce"... Le peuple n'a pas le droit de vote et la minorité Hmong est toujours persécutée (à cause de son action contre les communistes aux cotés de la CIA américaine). A bientôt, Ben Caro Natiao.

Petit périple avec Bertrand et Marine (texte reçu par mail le 10/06/05, PHOTOS reçues par porteur spécial ... vers le 10/06/05)
Bertrand et Marine sont venus passer deux semaines en Thaïlande. Ils ont tout d'abord fait la connaissance de Natiao... puis des endroits que nous avons particulièrement aimés. Nous les avons accueillis à Bangkok puis avons volé pour Chiang Mai tous ensemble. Nous sommes retournés à la Guest House retrouver nos amis. (Encore merci à Koy pour les bons petits plats thaïs ;)) Nous avons visité le musée national et le temple Chedi Yot qui contient des reliques de Bouddha. Nous sommes montés à Doi Suttep, le temple en haut de la montagne (la cinquième fois pour Ben !!!), il y faisait plus frais que dans la plaine (saison chaude) et il y avait moins de monde, c'est la basse période touristique en ce moment. Ils ont visité une "ferme aux orchidées et aux papillons" et fait des emplettes au marché de nuit. Puis, nous avons fait une halte culturelle à Ayuthaya, ancienne capitale du Royaume de Siam et vu beaucoup de temples :


Ensuite, nous sommes allés nous reposer à Koh Tao, l'île de la tortue, dans le golfe de Thaïlande. Nous avons fait de la plongée avec des masques et des tubas : poissons anges, perroquets, clowns et requins à pointes noires ! mais pas de tortues... Merci à Nico pour la sortie au fond des mers ! Koh Tao >> Enfin, nous avons rejoint Bangkok pour la visite médicale du quatrième mois de Natiao (tout va bien, nous avons abandonné son couffin car il ne tenait plus dedans : 70 cm à 4 mois ... ) et salué les médecins.
Bertrand et Marine ont dévalisé le Chatuchack Market (Pierre Belmarre et JM avaient laissé quelques babioles au mois de janvier ;)) et ont fait un petit tour dans la ville moderne, époustouflants tous ces gratte-ciel ! Merci à eux pour leur visite et les bons moments passés tous les cinq. Après leur départ, nous avons pris trois jours à Bangkok pour préparer la suite de notre périple, en fait, le nouveau départ ! Direction le nord. A bientôt. Carole, Benoît et Natiao

Jhom riab sua !
A Kho Chang (golfe de Thaïlande, sud-est du pays), nous avons passé dix jours perchés sur une falaise à admirer la mer et les couchers de soleil. Un par jour nous a rempli de bonheur ( ;-) Le petit prince de Saint Ex. ). Nous nous sommes bien reposés et avons profité de Natiao. Il ne s'est pas baigné car il ne faisait pas très chaud à cause de l'arrivée de la mousson (vent et pluie).
Koh Chang Sud-est de la Thaïlande. L'île de l'Eléphant	La petite famille à Koh Chang
L'Île de l'Éléphant fait partie d'un parc national marin qui comprend de nombreuses îles. Elle est restée sauvage au centre, avec des collines s'élevant jusqu'à 700m, totalement recouvertes de végétation. Magnifique. Et, tout autour, surtout le long des plages de sables blancs ( !! ), ce n'est qu'une succession d'hôtels et de restaurants, type bungalows et paillotes plus ou moins luxueux selon le coin ! sans oublier les magasins de souvenirs et les centres de plongée. Il y a même des " 7 eleven " (superette américaine qui a colonisé la Thaïlande ), nous n'étions pas perdus !! Puis, nous sommes allés à Kho Wai, toute petite île à 1 heure de bateau de Kho Chang. Seulement quatre "ressorts" avec quelques bungalows et leur restaurant se partagent la partie Est de l'île. Les plages de sable blanc et cocotiers sont paradisiaques. L'eau est transparente. Les coraux sont à fleur d'eau avec leurs multiples formes et couleurs magnifiques. Les poissons ont fait notre bonheur pendant une semaine. Nous les avons admirés avec le masque, le tuba et les palmes à toute heure de la journée. Sensationnel. Un petit penchant pour les poissons clowns dans leurs anémones !
Koh Waï	Natiao dans l'eau à Koh Waï [depuis on écrit Natiaeau ;-) ]
Cette fois, Natiao s'est baigné, toutes les conditions étaient réunies : soleil matinal pas trop agressif, pas de vent, pas de profondeur, pas de vagues, eau claire et propre (!?), il a adoré ! Cette île est une colline à elle seule, recouverte de cocotiers et d'Hévéas. Quelques familles vivent de la récolte du caoutchouc qu'elles conditionnent sur place en grandes plaques avant de les revendre aux industries sur le continent. Cet archipel se trouvant près du Cambodge, nous y sommes allés faire un petit tour d'une douzaine de jours. Nous sommes retournés sur le continent pour traverser la frontière et avons passé une nuit à Kho Kong. La première chose qui nous a frappé en arrivant là, était la présence de la "baguette", oui, oui, petit pain doré à la mie blanche !! Vestige de la colonisation française de 1864 a 1953. En tartine de "vache qui rit" ... quel régal !
Nous avons ensuite rejoint Sihanoukville en bateau, station balnéaire prisée des touristes, notamment pour la prostitution, et plus particulièrement la pédophilie !!! A Phnom Penh, nous avons été très actifs. Nous avons visité le Palais Royal et son temple au sol d'argent ( chaque pave pèse 1 kg ), avec son bouddha debout en or recouvert de diamants et son Bouddha de jade, le musée national avec de nombreuses pièces originales provenant des temples d'Angkor. Splendide avant goût. Cyclo-pouss à Pnom Penh >>
	Le musée du Génocide nous a bouleversés. Il est situé dans un lycée qui a été transformé en prison et en centre de torture par Polpot et sa clique de Khmer Rouge de 1975 a 1979. Deux bâtiments ont été laissés en état, l'un avec les lits et les photos des derniers cadavres torturés avant la libération, l'autre avec les cellules de briques et les derniers barbelés. Le troisième bâtiment montre des milliers de portraits des prisonniers ainsi que les instruments de torture chaises électriques, potence, haches, marteaux...), et des peintures qui illustrent les atrocités. Une grande salle est consacrée à des interviews des différentes parties de la population : les Khmers Rouges ( cadres, surveillants...), la Base ( population des villages ), les "Parasites"( population déplacée de village en village). << Musée du génocide à Pnom Penh (Cambodge)
Sur ce, petite parenthèse historique : Les premiers empires, entre le 1er et VIIIème siècle, furent assez florissants grâce à la situation géographique de la région, sur la route de la soie, entre l'Inde et la Chine. L'influence de l'Inde a laissé des traces, notamment au niveau religieux et architectural. Le bouddhisme Theravada y est implanté depuis, et des temples en "pain de sucre " ressemblent à des temples hindous. L'apogée est connu sous le nom d'Empire Khmer de l'ère Angkorienne. Elle a commencé début 800 avec Jayavarman II qui a instauré un nouvel état religieux où les régnants sont des "dieux-rois" ( devaraja ) . La qualité architecturale et sculpturale des temples dédiés aux divinités du Ramayana et du Mahabharata est restée inégalée pendant les 6 siècles du rayonnement Khmer. Ont été construits à cette époque de vastes réseaux d'irrigation permettant le développement des cultures autour d'Angkor. L'empire étant très étendu, les projets de constructions trop ambitieux et les voisins Siamois et Vietnamiens avides de guerre et de possessions, l'aura Angkorienne avait déjà diminuée quand les Thaïs ont saccagé Angkor en 1432. Jusqu'au 19eme siècle, le Cambodge a été occupé par les Thaïs à l'ouest et les Vietnamiens à l'est. Il a fallu que les Français colonisent cette région en 1864 pour que le Cambodge ne soit pas rayé de la carte ! Ils sont restés un peu moins d'un siècle mais n'avaient d'yeux que pour le Vietnam, beaucoup plus intéressant économiquement. Ils ont "redécouvert" les temples d'Angkor et ont entrepris un colosal projet de fouilles et restaurations, notamment avec H. Mouhot, qui continue actuellement. Après la seconde guerre, la donne mondiale a changé et le roi Sihanouk est parti en croisade contre le colonialisme. Il a obtenu l'indépendance en 1953. Pendant 15 ans, il a dominé la politique cambodgienne étant tour à tour roi, prince, premier ministre et chef de l'état ! Il est revenu sur le devant de la scène avec le retour de la paix en 1991 et a transmis la couronne à son fils il y a moins d'un an. (nous l'avons vu à la télé !). L'armée l'a renversé en 1970 alors que la guerre faisait rage au Vietnam. Les USA ont bombardé le Cambodge car ils soupçonnaient la présence de camps communistes. Ils ont essayé d'envahir le pays avec l'aide des sud-Vietnamiens mais n'ont réussi qu'à pousser les communistes plus loin vers l'ouest. Le 17 avril 1975, Pnom penh est tombé aux mains des Khmers rouges. Le régime du Kampuchea démocratique a duré quatre ans. Quatre années d'horreur. Polpot et sa clique ont voulu nettoyer le pays de tout modernisme (ils ont confisqué les véhicules, les montres, tout ce qui venait de l'occident) et de toute personne ayant eu des relations avec l'ancien gouvernement et l'occident (fonctionnaires, militaires, intellectuels étrangers ). Ils ont tué deux millions de personnes de façon atroce. Les "Parasites", habitants des villes, ont été exilés dans les campagnes pour travailler dans les champs. Les Khmers Rouges achetaient des armes à la Chine avec du riz. Ils faisaient aussi travailler les enfants. Beaucoup sont morts de mauvais traitements, de malnutrition et de maladies. Les Vietnamiens ont renversé les Khmers Rouges en 1979 mais ils se sont cachés et ont mené une guérilla terrible pendant 10 ans. Polpot avait étudié en France et a appris ce qu'était le Marxisme radical avant de retourner au Cambodge comme professeur. Il est mort en 1998 sans être jugé, comme tous ces acolytes. Certains sont encore en vie et sont en pourparlers pour rentrer dans le gouvernement actuel !.. Le Cambodge n'en a pas terminé avec son histoire. Actuellement, le pays est ravagé par la corruption. Le co-premier ministre Hun Sen a refusé les résultats des élections perdues en 1997 et fait plutôt figure de dictateur (ou de marionnette).
Carole et Natiao dans le tuck-tuck à Angkor	Nous avons choisi de faire la visite des temples d'Angkor pendant deux jours en tuk-tuk, puis à vélo (la reprise de Caro s'est très bien passée ) En vrac, nous avons visité Ta Phrom (ci-dessous). Ce temple magnifique est l'un des plus magique d'Angkor. La nature qui l'a envahi fait maintenant partie intégrante du monument.
Angkor Wat, symbole du Cambodge	Angkor Wat (ci-contre) est l'édifice religieux le plus grand du monde. Il fut construit par Suryvarman II pour honorer Vishnu, et faire un temple funéraire. Ce temple est le symbole du Cambodge, représenté sur le drapeau. La porte sud d'Angkor Thom (citée fortifiée d'Angkor) ainsi que les allées y menant, sont ornées de têtes d'Avalokitesvara, symbole de l'art Khmer. (ci-dessous)
Têtes Khmers à Angkor	Banteay Srei - Cambodge
	Banteay srei (ci-dessus et ci-contre) est beaucoup moins imposant que les autres temples, mais l'élaboration de ses sculptures en font l'un des joyaux du site. Ces 3 jours de visite ont été inoubliables. C'était l'un des sites incontournables de notre quête des hauts lieux du Bouddhisme. L'un des plus beaux également... << Banteay Srei (détail)
Nous attendons la venue de Bertrand et Marine pour revisiter la Thaïlande pendant quinze jours. Puis nous prendrons la route du retour... Gros bisous à tous. Ben Caro Natiao	Deux jeunes cambodgiens jouant dans les temples d'Angkor.

Retour de BIRMANIE : RÉCIT (texte reçu par mail le 17/04/05, PHOTOS reçues par la poste le 19/04/05)
	Nous n’avions pas encore pu visiter ce pays situé entre l’Inde, la Chine et la Thaïlande. Nous avions rêvé de le traverser à vélo, ce n’est que partie remise, quand les frontières terrestres seront ouvertes et les routes en meilleur état ! La Birmanie, rebaptisée “Myanmar”, en 1990, par le pouvoir militaire en place depuis 1962, a une histoire complexe. Des rois se sont succédés pendant des siècles livrant bataille à leurs voisins himalayens (9ème siècle), ou Siamois (jusqu’au 18ème siècle), laissant des traces artistiques et culturelles comme l’extraordinaire site archéologique bouddhiste de Bagan (11ème siècle, voir photos ci-après) Au 19ème siècle, les Anglais ont colonisé la Birmanie, puis les Japonais sont restés deux ans pendant la deuxième guerre mondiale. En 1948, date de l’indépendance, des élections ont été organisées, mais le vainqueur, Bonkoke Aung San a été assassiné avec la plupart des membres de son cabinet :-) . Son bras droit, U Nu l’a remplacé, mais n’a pas su empêcher les conflits ethniques et le chaos économique. En 1962, le général Ne Win a réussi un coup d’état militaire. En nationalisant et imposant le socialisme à la ‘Birmane’, il a laissé le pays s’écrouler. Il a contribué à fermer le pays au monde extérieur. << La petite famille en triskaw
En 1988, le peuple s’est révolté, l’armée a riposté, résultat : 3000 morts. Les moines eux-mêmes ont retourné leurs bols à aumônes, symbole de condamnation. Il a finalement laissé sa place mais le nouveau gouvernement a imposé la loi martiale. Ce dernier a promis des élections démocratiques en 1989, mais devant la popularité du partie d’opposition, mené par Aung San Su Ki, fille de Bankoke, il a boycotté les élections et mis les leaders en prison, puis sous surveillance jusqu’au jour d’aujourd'hui… Les rassemblements politiques sont interdits et les Birmans ne doivent pas parler de politique avec les étrangers. Les médias et Internet sont censurés. Hotmail et Yahoo sont tolérés dans certains cybercafés de lieux touristiques, mais surveillés. A Yangon, la capitale, il est impossible de s’y connecter ! Certaines régions sont fermées aux étrangers, pour cause de rebellions et d’importantes cultures de pavots ( la Birmanie est le second producteur d’opium après l’Afghanistan ), d’autres sont accessibles sous surveillance d’un guide. Le tourisme est “tracé”, il est quasiment impossible de sortir des rails, les infrastructures sont de qualité et payables en dollars uniquement !!! Le gouvernement est propriétaire de certaines infrastructures comme le réseau ferroviaire, quelques hôtels, la compagnie MTT ( Myanmar Travel and Touriam ). Nous les avons donc évités le plus possible, en privilégiant les initiatives privées qui sont tout de même taxées à 60%. La junte militaire n’est pas visible de 1er abord. La plupart des Birmans qui travaillent pour le gouvernement ou qui ont une mission de surveillance sont habillés en civils. Personne ne sait réellement qui est qui !
La marge laissée aux touristes permet de visiter des endroits fabuleux et est suffisamment importante pour se sentir libre. Nous nous sommes parfois sentis surveillés mais à aucun moment l’ambiance n’a été pesante ou tendue. Bien au contraire, les Birmans sont des gens simples, adorables. Nous avons eu d’excellents contacts, notamment, grâce à Natiao.(ci-contre) De Chiang Mai, nous avons donc dû voler jusqu’à Mandalay. Nous y avons pris la température du pays au rythme de Natiao et des rencontres. (ci-dessous)	Petite promenade "incognito" dans les rues de BAGAN. Rencontre avec un copain du même âge (né quelques heures plus tôt !!)
Jeune Birman aux joues décorées de "Tanaka" (poudre d'écorce qui protège du soleil)	SHWENANDAW KYAUNG - MANDALAY Magnifique temple en bois sculpté.
Ce pays nous est apparu comme un savant mélange de développement africain, d’apparence ( visuelle et olfactive ) indienne, de comportement asiatique…unique en son genre. Nous avons pris un bateau pour descendre la rivière Ayeyarwady et rejoindre Bagan. A sa création, Bagan était le lieu où les riches et puissants du pays devaient construire un temple en vue d’une bonne réincarnation. Actuellement, plus de 3000 temples se trouvent dans cette gigantesque plaine de savane arborée.	Vue d'une petite partie de BAGAN au soleil levant.
THATBYINNYU - BAGAN : temple de style indien - 12ème siècle	Pagoda (Paya) de Nyaung V
Même Natiao a admiré les levers de soleil !	Nous avons choisi de visiter le site en Trishaw ( vélo à 3 roues ) et en calèche pendant les levers et couchers du soleil, car il a fait très chaud. Bagan, est l’un des sites Bouddhistes les plus époustouflants que nous ayons visités. Majestueux… C’est en bus que nous avons choisi de rejoindre Kalaw. Encore une fois, nous retrouvons quelque chose que nous avions déjà vécu avant de rejoindre la Thaïlande : un bus bondé, qui frôle les 30 km/h de moyenne, si tout va bien,ce qui est rarement le cas… NDLR : Pourvu que Natiao ne choppe pas la beer-manie ;-)
Kalaw n’a guère d’autres intérêts que d’être un petit village frais à 1300 mètres d’altitude, où il fait bon flâner, sous le regard amusé des Birmans, si ce n’est d’être le départ de la route pour Pindaya. Ces caves labyrinthes décorées de 8000 bouddhas de tous styles et toutes formes sont impressionnantes, même si elles sont un peu “Kitsch”. Parmi tous les moyens de transport que nous sommes amenés à emprunter, le train nous semble le plus confortable et le plus sûr. C’est donc en train que nous avons rejoint le lac Inle. Nous avons voyagé en classe ordinaire. Les voyageurs nous ont fait de la place entre les poteries et les bouts de bois pour que Carole puisse s’asseoir et allaiter Natiao ! Finalement, le train n’est pas plus confortable et s’avère moins sûr que le bus, surtout en montagne.	La grotte aux 8000 Bouddha - PINDAYA
Le lac Inle s’étend sur 22 km. Il y a environ 17 villages sur pilotis, peuplés par les tribus Intha, les habitants de l’eau. Ce fut la première destination touristique ouverte en Birmanie. C’est un endroit paisible. Nous y avons fait une journée de bateau, fait le tour des marchés, rizières, lieux de pêche et de cultures ( flottantes ) et y avons observé de nombreux oiseaux, temples et jolies scènes de vie quotidienne des bords du lac.	Pêcheur - Lac INLE
Façon unique de pagayer avec l'aide du pied qu'ont adaptée les trinus "Intha" qui peuplent les bords du lac INLE. Ben et son ami Radeck ont essayé, ils ont frôlé la baignade !!!	"Balançoire", système ingénieux et simple qui permet de remonter l'eau d'une rizière à l'autre.
Paysage, Phaung Daw U, INLE LAKE	Jeune femme WTHA-INLE LAKE
Notre vol retour étant prévu de Yangon, nous avons rejoint la capitale en 18 heures de bus. Cette ville est un marché géant. Elle grouille ( telle Calcutta ?!? ) mais reste vivable et agréable à pieds. ( elle ! ). Nous y avons visité la plus grande pagode de Birmanie.
Balayage du temple Shwedagon Paya par des "bénévoles" - YANGON	Shwedagon Poya vieux de 1000 (selon les archéologues) à 2500 ans (selon la légende) - YANGON
Voyageant au rythme de Natiao et des transports “tortues”, nous avons visité peu d’endroits, ce qui s’est avéré être une bonne option pour nouer des relations. Nous sommes restés seulement 3 semaines en Birmanie mais nous avons adoré ce séjour. L’ère du téléphone portable n’est arrivée qu’à la capitale ( très peu ) et les Birmans sont encore en costume traditionnel ( longuy, étoffe autour de la taille ) et la culture authentique y est encore présente ( bouddhisme Teravada très pratiqué, hindouisme, sikhisme, islam, respectés, maisons et ustensiles en matières naturelles ). Bien que le pays commence à s’ouvrir ( contraint ou de plein gré ? ), nous avons pu observer de grands panneaux avertissant les Birmans et les étrangers qu’il ne fallait laisser quiconque s’occuper des affaires internes du pays. Propagande et dissuasion assurées en birman et en anglais. Nous sommes maintenant de retour à Bangkok pour nous occuper des vaccins de Natiao, puis préparer la suite. Les transports sont redevenus chose facile. Au menu du prochain épisode : notre séjour dans les îles du sud-est de la Thaïlande et Angkor Wat, au cambodge. A bientôt. Ben Caro Natiao