CARO...

"Prendre son temps
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 ...BEN

... découvrir de nouveaux horizons..."

 

Ils ont décidé de "voler" du temps au temps pour parcourir le monde à bicyclette...

 Le FILM de leur aventure :

 8. Mozambique et Tanzanie

 

Coucou de Pemba (MOZAMBIQUE)
(reçu par mail le 09/03/04)

     Nous voici arrivés à Pemba (MOZAMBIQUE), après 1000 Km de pistes plutôt difficiles pour nos mollets et nos vélos ! Beaucoup de boue de sable et de cailloux, mais pas de voitures, elles n'étaient praticables qu'à vélo.
     Nous avons quitté le Malawi en traversant le lac de Nkhotakhota à Matengula, entrée du Mozambique. Nous avons troqué l'anglais contre le portugais. Dur, dur !
     A notre grande surprise, nous avons rencontré des ingénieurs qui tentent de réhabiliter ( voire de créer ) la route, qui était sur notre carte. Ils nous ont accueillis chaleureusement. Nous avons aussi mangé du fromage "maison" à la mission protestante de Ma hua, ça remonte le moral. Nous avons ensuite dû passer une nuit blanche à alimenter un gros feu et à surveiller les lions, hyènes ou léopards ( dont nous voyons les yeux nous tourner autour ) pour ne pas se faire croquer.
     Nous nous remettons de nos émotions les pieds dans l'océan indien, bleu et chaud.
     Notre prochain projet est de rejoindre l'île d'Ibo , ancien poste stratégique du gouvernement portugais, et lieu magnifique pour la plongée au milieu des requins sympas...
     A plus tard.

De TANZANIE : C'est la fin ... en Afrique :
(TEXTE reçu par mail le 30/03/04)
(PHOTOS reçues par la poste le 10/04/04)


Notre premier contact avec les pistes du MOZAMBIQUE ...
(600km avant le goudron !!)


... quand il y a une piste !! ...

... qui n'est pas minée !!!


Le dhow, bateau de pêche et taxi sur    Un palétuvier de la mangrove     .
la côte est de l'Afrique                                                       
.

Une rue de IBO, la "ville fantôme"

Florian et Ben remontant du fond de l'Océan Indien !
Ils ont essayé de retrouver les dauphins que nous entendons le soir dans la baie. (Ces derniers chassent en groupe et rabattent les poissons en frappant l'eau avec la queue !)


Des enfants dans un village.
Les filles et les femmes se couvrent le visage d'une pâte blanche pour s'embellir.
Sculpture, dans un tronc d'arbre,

d'une tribu Makonde.

    
     Nous voici arrivés à DAR ES SALAAM, Tanzanie.
     Nous avons quitté Pemba, Mozambique, par les pistes du Nord, en direction de l'Ile de Ibo. Florian, un moniteur de plongée qui y vit, nous a invités dans la maison qu'il partage avec 2 colocataires. Cette île était un comptoir important de la traite négrière au temps de la colonisation portugaise. Tous les bâtiments sont maintenant en ruines et cela ressemble à une ville fantôme, mais l'on peut encore imaginer l'effervescence qui y régnait. Cette île s'étend sur 5 km de long et 3 de large, au milieu de la Mangrove ( Palétuviers) qui ne cesse de croître. A 1 km de la rive, se trouve une grande barrière de corail puis un "tombant". Flo nous a initiés à l'observation des fonds marins, il possède tout le matériel et le professionnalisme nécessaire à la plongée. Nous avons la chance de croiser 2 énormes Napoléons ( poissons bleus ) ainsi que des dizaines d'autres espèces de toutes les formes et toutes les couleurs. Les fonds semblent, à cet endroit, vraiment intacts. Il n'y a pas un centimètre au fond de l'eau qui ne soit pas couvert de coraux ou de superbes algues. Ca fait plaisir de découvrir des endroits comme celui ci où les pollutions humaines n'ont pas dégradé l'environnement, ce qui n'est pas le cas sur les îles renommées de Mafia et de Zanzibar. Nos activités "îliennes" se sont résumées à la plongée, la pêche, la réparation du bateau de Flo, des ballades, ainsi qu'à la dégustation des produits de la pêche ( crabes aux pinces ENORMES, langoustes, gambas, pulpes, pieuvres, dorades, le tout accompagné de délicieuses sauces préparées à base de noix de coco, par Fahida, la "mama" de Flo ). Merci à eux pour toutes ces bonnes choses.

     Nous avons eu bien besoin de se repos pour "attaquer" la remontée vers la Tanzanie. En effet, la guerre civile menée au Mozambique il y a quelques années de cela a entraîné un isolement du pays et une absence totale d'infrastructures ( du moins dans le Nord, à 3000 km de la capitale ). Les pistes sont donc en très mauvais état et la présence de nombreuses mines empêche le passage d'engins de réfections. Des équipes de déminage travaillent "d'arrache pied" mais la tache est grande. Le point positif pour nous est d'avoir pu traverser une région encore à l'abri du développement touristique, ce qui est plus agréable, nous y reviendrons dans notre bilan. Le passage de la frontière ( la rivière Ruvuma ) s'est fait sans encombre, il nous a simplement fallu jouer des coudes et des négociations avec les "passeurs de fleuves" qui tiennent le monopole des transports en bateau entre les deux pays. Pénible. La route, du côté Tanzanien est un peu meilleure sur 100 km. Pour le reste jusqu'à Dar es Salaam, c'est la catastrophe... Tous les 10 km, nous avons croisé des véhicules ( camions et voiture 4X4 ) avec les pneus éclatés, des essieux cassés, ou embourbés. Mais les prisonniers chinois sont à l'oeuvre pour la construction de la route goudronnée. Cela va prendre beaucoup de temps car il y a 600 km... et la route est "bouffée" à différents niveaux. Par ailleurs, la Tanzanie est un pays bien développé et l'approvisionnement des magasins y est plus que correct. Nous avons trouvé les pièces nécessaires à remettre nos vélos en état ( moyeux cassé, patins de freins sur la ferraille, axe usiné ). Vu la solidité de nos vélos, le poids de nos bagages, on nous avait recommandé de ne pas trop emprunter les pistes, mais sur 15 000 km aujourd'hui parcouru, nous avons fait plus de 5 000 km de pistes ! Ce sont probablement nos meilleurs souvenirs car les pistes nous permettent de sortir de l'agitation des routes et des villes relais et d'apprécier la brousse.
     Nous nous sentons très dépaysés à Dar es Salaam, tout d'abord parce que c'est une grosse ville ( capitale économique ). Ensuite, nous pouvons parler Anglais, voire même Français ( les îles de Mayotte et de la Réunion ne sont pas loin ). Le reste du pays ne parle que le Swahili. Ce langage est un mélange d'arabe et de dialectes locaux ( Bantou ) que la population a choisi comme langue nationale, ainsi qu'au Kenya, Ouganda et nord Mozambique. Nous retrouvons des mots que nous avions appris au Maroc, notamment les chiffres. Le quartier où nous logeons abrite des logements et des commerces indiens, nous déjeunons du Tchai et des chapatis et nous déambulons au milieu d'étales d'épices et de beignets. C'est l'idéal pour préparer la suite de notre voyage... vers l'Inde. Nous avons déjà passé une journée à dormir et lorsque nous serons frais, nous envisageons de laisser nos vélos pour faire un petit tour dans le pays afin d'aller voir le lac Victoria, le Kilimandjaro ainsi que d'autres curiosité de ce pays.
Bisous à tous.

Notre petit tour en TANZANIE

Nos vélos au repos à Dar es Salaam, nos yeux en éveil pour ce petit tour en Tanzanie, en bus et en train.

     Au départ de Dar avec Jean Jacques, notre ami français qui a fait un grand voyage à moto ( 45 000 km à travers l'Afrique !!!), nous avons loupé le train !!! Qu'à cela ne tienne, nous l'avons rattrapé en bus, nous aurions pu lui courir après !!! il avance à moins de 50 km/h !!! Nous avons eu le temps d'admirer les paysages sur les 1200 km ... sauf les deux nuits !!!... jusqu'à Mwanza, au bord du lac Victoria.

Le Lac Victoria :

La surface du Lac Victoria est de 69 490 km², il est le plus grand lac naturel d'eau douce de l'Afrique et le deuxième du monde. Il est bordé par le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda. Situé dans une dépression peu profonde à 1135m d'altitude, il est l'une des principales sources du Nil. (quel est le plus grand lac du monde ?)

     Nous avons visité le parc sur l'île de Saa Nane, Ben a joué avec le lion, en cage bien sûr  !!! Nous avons observé les aigles pêcheur d'Afrique qui crient en jetant la tête en arrière. Ils sont majestueux en vol. Nous les remarquons facilement à leur tête blanche et leur corps noir.
     Jean-Jacques est parti vers le Rwanda où il va rencontrer des associations d'enfants peintres. Il en a visité dans plusieurs pays. (Lien avec son site Internet qui sera bientôt mis à jour :
www.le-raid-odile.com )

     Nous reprenons le train pour Dodoma, la capitale administrative de l'Union démocratique de Tanzanie. La capitale n'est qu'administrative, il n'y a que le parlement qui a été transféré de Dar es Salaam (et le siège du parti au pouvoir !!!)... Dodoma est donc une petite ville bien calme au centre du pays, sur un plateau entouré de collines. Nous sommes montés sur l'une d'elles pour avoir un point de vue sur les environs.

L'Union Démocratique de Tanzanie :

Ce pays est formé du Tanganyika et des îles de Zanzibar, cette union a fêté ses 40 ans le 26 avril 2004.
La structure de l'Union est peu ordinaire. Ce n'est pas une vraie fédération car Zanzibar a son président, son assemblée et ses ministres propres, ce qui n'est pas le cas du continent. Malgré la construction lente et difficile de la démocratie multipartite et l'accès à l'économie capitaliste, le pays est resté stable et n'a pas connu de grave conflit. Les langues officielles sont le Kiswahili et l'Anglais qui permettent l'unification des peuples de ce grand pays et l'ouverture au monde extérieur.
 

    Un bus plus que pourri nous emmène plein nord, dans la " Great Rift Valley". Il met 5 heures à parcourir les 160 km de piste en mauvais état et en montagne jusqu'à Kondoa ...!!! La température est fraîche, ça fait du bien et contraste avec la chaleur humide de Dar. Nous sommes bien secoués par ce trajet ! Le vélo nous manque déjà alors nous en louons pour une journée de visite dans la région!!! Oh ! la ! la! Pas en bon état ces biclous !!! Mais cela ne nous a pas empêché de pédaler 50 km sur une magnifique piste serpentant dans les collines verdoyantes. Nous les avons laissés à l'office archéologique de Kolo ou un guide nous a fait visité trois sites de peintures rupestres, sur les centaines existants, datant de 3000 ans !!! Des girafes, des léopards préhistoriques sont dessinés sur les murs !!! 

Les peintures rupestres de Kondoa Irangi :

Parmi les plus belles du monde, elles sont un rappel de la presence tres ancienne de l'homme dans cette partie de l'Afrique. A l'age de pierre tardif, des tribus de chasseurs bochiman utilisaient ces cavernes, dont plusieurs offrent une vue magnifique sur l'immensite des plaines alentour. La qualite, la taille, le style et les couleurs des peintures varient. Les plus importantes datent de la periode pre-agricole, il y a plus de 3 000 ans. Traces au pigment rouge, ces dessins au trait ou hachures representent des motifs abstraits, des figures humaines ou animales, surtout des giraffes, des elans du cap et des elephants, et des scenes de chasse. Dans les annees 1950, Mary Leakey a decrit plus de 100 sites."

La Great Rift Valley :

     "Etendue sur 6 000 Km, de la mer Morte en Jordanie, jusqu'au Mozambique, la Great Rift Valley est l'une des dépressions les plus spectaculaires au monde. Large de 100 km, elle est formée de falaises, d'escarpements, de rivières et de plaines arides, habitées par de nombreuses espèces d'animaux sauvages, d'arbres et de plantes. La fond de la vallée atteint 200 m d'altitude près du lac Turkana, pour s'élever à 1900 m au dessus du niveau de la mer au lac Naivasha, au sud du Kenya. La région de la Tanzanie et du Kenya abrite l'un des parcs les plus fascinants, théâtre de migrations d'animaux et le plus grand repaire de lions du pays. Le spectacle a pour toile de fond le Kilimandjaro, tandis que se déploient, à perte de vue des plaines de savanes recouvertes d'une brousse éparse.
     Il y a quelques 30 volcans actifs et semi actifs dans la Great Rift Valley, et d'innombrables sources qui transportent le carbonate de soude à la surface de la terre, formant des lacs d'eau carbonatée. Ils sont issus de la faiblesse du réseau de drainage naturel, qui crée dans le fond de la vallée de nombreux lacs peu profonds. L'évaporation a laissé une grande concentration de dépôts volcaniques alcalins dans l'eau restante. Les algues et les crustacés qui abondent dans ces lacs constituent une nourriture idéale pour les nombreuses espèces d'oiseaux qui peuplent les lieux, notamment les flamants roses" (Footprint Gallimard)

     Nous avons continué notre périple vers le nord, près de la frontière du Kenya. Nous avons traversé une région magnifique dans la Vallée du Rift. La route serpente dans les montagnes puis descend dans la plaine Masai, immense étendue herbeuse ou paissent les troupeaux de la tribu des Masai, vêtus de grands tissus rouges et tenant un bâton à la main. Nous avons longé les volcans et le lac Manyara. Superbe !
     Arrivés à Arusha, le Mont Meru (4556 m) était dans les nuages, nous ne l'avons donc pas vu ...! Nous avons continué vers Moshi au pied du Kilimandjaro, le toit de l'Afrique, culminant à 5896 m ...lui aussi la tête dans les nuages ...!!! Nous étions bien décidés à l'attendre... et nous avons bien fait car c'était encore plus beau avec tant de désir ! Les nuages ont dégagé le sommet enneigé, Kibo, majestueusement éclairé par les rayons du soleil descendant. Ils sont restés autour tel un collier de coton laissant apparaître les pentes couvertes de forêt verdoyante... Absolument magique... Nous y avons eu droit deux jours de suite à la même heure, il fallait être au rendez vous car cela ne durait qu'une demi-heure !!!

Le Kilimandjaro :

     "Il s'agit de l'un des spectacles les plus étonnants d'Afrique, visible à des centaines de kilomètres à la ronde. Surplombant la Great Rift Valley distante de 80 km, surgissant, isolé, au beau milieu de la savane du nord de la Tanzanie, c'est le plus large massif volcanique en sommeil d'Afrique, se déployant sur 80 x 40 km, au sommet coiffé de neige, point culminant du continent. Aux niveaux les plus bas, une forêt luxuriante recouvre ses pentes, laissant place à des broussailles puis à une végétation alpine jusqu'aux glaciers.
     Le "Kili"  est né il y a environ un million d'années d'une série d'éruptions volcaniques survenues le long de la vallée du Rift. Avant ces bouleversements, la région n'était qu'une vaste plaine située entre 600 et 900 m au dessus du niveau de la mer. Il y a 750 000 ans, l'activité volcanique fit surgir trois sommets de 4800 mètres : le Shira, le Kibo et le Mawensi. Quelques 250 000 ans plus tard, le Shira cessa son activité et s'effondra en formant un cratère. Le Kibo et le Mawensi restèrent actifs, leur écoulement de lave forme la "selle", plateau de 11 km reliant les deux sommets. Lorsque le Mawensi s'éteignit, une violente explosion provoqua l'écroulement de son versant nord et creusa une immense gorge. Les dernières grandes éruptions datent de 200 ans ; le Kibo est aujourd'hui en sommeil (mais non éteint). Son dôme couvert de neige renferme une caldeira de 2,5 km de diamètre et de 180 m de profondeur. A l'intérieur de cette dépression se trouve un cône de lave haut de 60 m. Sur le versant sud, les glaciers descendent jusqu'à 4200m d'altitude, tandis que, sur le versant nord, ils arrivent seulement un peu en dessous du sommet.
     En 1848, un missionnaire allemand, Johannes Rebman, a découvert ce sommet enneigé au niveau de l'équateur. En1867, le Révérant Charles New a effectué les premières recherches sur la neige (snow line ) du Kili.
     En 1886, la reine Victoria offre la montagne à son neveu le Kaiser William II comme cadeau d'anniversaire...!!! La frontière a alors été deplacée car il était du côté de l'Afrique de l'Est britannique (actuel Kenya) et a été intégré au Tanganyika allemand (actuelle Tanzania)
     En 1889,  le géographe allemand Hans Meyer et l'alpiniste autrichien Ludwig Purstscheler furent les premiers à atteindre le sommet.
     Le parc national a été crée en 1973, couvre une étendue de 756 km² et abrite de nombreuses espèces d'animaux : éléphants, rhinocéros, buffles, léopards, singes et élands." ( Gallimard footprint )

     Nous ne sommes pas montés au sommet du Kilimandjaro pour plusieurs raisons : tout d'abord ce n'est pas la saison, puis nous n'avons pas assez de temps (6 à 7 jours) ni l'équipement et surtout c'est excessivement cher, il faut compter 100 à 150 us dollars par jour et par personne !!!
     De retour à Dar es Salaam, chez Saida et Jeremiah, nous continuons nos découvertes par des visites culturelles : musée national, jardin botanique, exposition de peintures. Nous avons rencontré de jeunes artistes qui ont déjà leur site Internet, ça vaut le coup d'oeil :
http://www.geocities.com/hajibostoni et http://www.geocities.com/ismail_yusuph
 

     Mardi 4 mai 2004 de 21h30 à 2h00, nous avons assisté à une "éclipse totale de Lune", c'était magnifique. Le ciel était pur, la Lune s'est trouvée peu à peu dans l'ombre et elle est restée des heures d'une splendide couleur rousse. Inouï ! Merci papa Dommanget pour l'info ! Rendez-vous le 7 mai pour une traversée de comète ! 

     Nous avons commencé les préparatifs du départ vers l'Asie. L'avion décolle le lundi 10 mai à 16h30 pour Cochin au sud de l'Inde !!!

A bientôt pour nos derniers mots sur l'Afrique !
Ben et Carole

Dernières PHOTOS d'Afrique
(photos reçues par la POSTE le 04 juin 2004)
 


Le train Dar es Salaam - Mwanza, 1300km, 36h !!

Le lac Victoria sur l'ile de Saa Nane au large de Mwanza.


Un jeune lion mâle ! Jolies pattes !!


 

Peintures rupestres à Kolo, vieilles de 3000 ans

 


Non, non, nous n'avons pas échangé les vélos !! Nous les avons seulement
loués une journée pour visiter les alentours de Kondoa. Ici, phénomène d'érosion du sol : cheminées des fées. C'est un essai de photo avec retardateur
et mini trépied, nous rigolons donc tout seuls !!

 

       
Culture de mil, Nous avons pu obser-     Jeune homme de la tribu des Masaï.
ver toutes les autres étapes de la crois-  Traditionnellement bergers, ils cher-
sance du mil durant notre traversée       chent aussi du travail en ville. Nous
de l'Afrique de l'ouest, mais c'est la       pouvons donc les croiser en costume
première fois que nous voyons               traditionnel avec leur lance dans les
celle-ci.                                                  rues !!

Saïda et Jez, nos hôtes à Dar es Salaam


Maisons de briques et de chaume, cuisine de bambou et de chaume au sud-ouest de la Tanzanie où nous sommes allés en week-end avec Henrik, un danois qui y a effectué des recherches anthroposociologiques.


KIBO, le sommet du Kilimandjaro culminant à 5896m. C'est le toit de l'Afrique.

Nos derniers mots sur l'Afrique...
(reçu par mail le 06 mai 2004)

      Nous voilà arrivés au terme de notre traversée de l'Afrique après 15 000 km de pédalage et de nombreux autres kilomètres en bateaux, bus, trains, camions, voitures et avions !
     Nous sommes très contents de ce que nous y avons vécu. Des expériences et des rencontres aussi enrichissantes les unes que les autres. Nous avons découvert avec nos sens, nos lectures et nos rencontres avec les locaux, mais aussi les voyageurs et les "expats". Le rapprochement des cultures et des langues facilite effectivement les échanges et l'accueil.
     Notre position de voyageurs itinérants à vélo nous a permis de prendre le temps d'observer des parties de quelques pays. Nous nous sentions parfois vulnérables par rapport aux dangers de la route (et nous voulons continuer avec la même prudence) et par rapport aux réactions que nous pouvons provoquer (couleur de peau et richesse matérielle) dans certains endroits. 

     Tout au long de notre route, nous avons pu observer des points communs dans la vie des gens.
- La façon de s'habiller : pagnes multicolores pour les femmes, grands boubous pour les grandes occasions ou pour les riches, costards 3 pièces pour les riches hommes, T-shirts américains, Ben Ladden, Sadam Hussein, Nelson Mandela ou David Beckam (chez le même fabricant !!!) et claquettes en plastique pour les autres !
- La nourriture : purée compacte de mil, maïs ou igname, accompagnée de sauces diverses, de viandes ou de poissons que l'on mange avec la main droite.

-
Et surtout l'image des "blancs" : ils ont tous beaucoup d'argent et peuvent en donner à chaque Africain ...!!!

     Malgré toutes nos superbes expériences, nous avons une vision pessimiste de la situation de l'Afrique.
Le colonialisme est toujours présent car la politique et l'économie sont dirigées par le FMI, la banque mondiale et les pays occidentaux. Le commerce est monopolisé par les Libanais et les Mauritaniens à l'ouest, les Arabes et les Indiens au sud et à l'est. Le tourisme est l'affaire des blancs ç la recherche de "paradis terrestres et fiscaux". Le développement est géré par des Organisations Non Gouvernementales (financées par ... des états "occidentaux" !) dont les acteurs en mal de "bonnes actions " ne sont pas toujours clairs. Les ressources naturelles du continent le plus riche de la planète sont pillées par des multinationales avides de dollars et sans scrupules. Des populations sont massacrées  avec des armes produites par l'Europe. Des conflits sont maintenus par volontés politiques, de pouvoir et de main mise de l'"occident" en Afrique. Mais les leaders africains cautionnent par intérêts individuels (combien de millions de dollars donnés par les états "occidentaux" tombent directement dans les poches des dirigeants ?) Les ONG traitent toutes des mêmes sujets mais aucune ne s'est penchée sur un des fléaux tabous de l'Afrique : le racisme ou ethnocentrisme.
     Le berceau de la "subhumanité" a loupé une étape dans son évolution et tout le monde en profite sauf le peuple africain... 

     Ces derniers mots ressemblent étrangement à notre premier bilan ! Nous avons bien ressenti la même chose, chutes Victoria, lac Victoria et mont Kilimandjaro en plus !!! et des gens dans la campagne toujours très gentils.

Une conclusion en trois volumes :
   - Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis
   - Négrologie, pourquoi l'Afrique meurt de Stephen Smith
   - Un monde sans hiver, tropiques, nature et société de Francis Halle.

A bientôt en Asie ...!!!
Bisous à tous et à l'Afrique.
Ben et Carole

Bibliographie à propos de l'Afrique

Les ouvrages suivants ont accompagné notre voyage en Afrique. Tous les livres sont cités par ordre de découverte des pays, tous styles (romans, contes, reportages...) confondus. Ils nous ont aidés à ouvrir les yeux sur les réalités du continent africain.

BONNE LECTURE !

Le désert - Théodore Monod (Sahara)
L'appel du désert , Charles de Foucault / Antoine de Saint-Exupéry - Jean Luc Maxence (Sahara)
Courrier sud / Le petit prince / Terre des hommes - Antoine de Saint-Exupéry (Sahara)
Gens des nuages - Jémia et JMG Le Clézio (Sahara)
Petites histoires d'arbres en Afrique - Jean-yves Clavreul (Sahel)
Une si longue lettre - Mariama Ba ( Sénégal)
Le ventre de l'Atlantique - Fatou Diome (Sénégal)
A l'ombre d'un manguier - Volontaires du progrès de Guinée
L'enfant noir - Camara Laye (Guinée)
Allah n'est pas obligé - Ahmadou Kourouma (Libéria, Sierra Léone, Côte d'ivoire)
Madame Ba - Erik Orsena (Mali)
Il n'y a pas de petite querelle - Amadou Hampate Ba (Mali)
Au clair de lune - Bila Roger (Burkina Faso)
Les dieux délinquants - Augustin Sonde Coulibaly (Burkina Faso)
Le vice-roi de Ouidah - Bruce Chatwin (Bénin)
La tragédie du roi Christophe - Aime Césaire (Haïti / traite des esclaves)
En attendant le vote des bêtes sauvages - Ahmadou Kourouma (Togo)
Pêcheurs de Perles - Albert Londres (Afrique de l'est, moyen Orient)
Une saison de Machettes - Jean Hatzfeld (Rwanda)
Sang d'Afrique, l'Africain (1), l'Amoureuse (2) - Guy des Cars (Centrafrique)
L'école mobile - Jean-mi et fanfan Kurc (c'est des potes) (Afrique de l'ouest)
Ebène, aventures africaines - Ryszark Kapuscinski (Afrique)
Négrologie, pourquoi l'Afrique meurt - Stephen Smith (Afrique)


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