CARO...

"Prendre son temps
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BENCARO
 

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 ...BEN

... découvrir de nouveaux horizons..."

Ils ont décidé de "voler" du temps au temps pour parcourir le monde à bicyclette...

 Le FILM de leur aventure :

 7. Namibie, Zambie, Malawi.

Coucou de NAMIBIE !
(reçu par mail le 08/12/03)

Salut tout le monde,

     Nous sommes en Namibie, toujours en Afrique mais bien diffèrent de ce que nous avons déjà vu.
Le pays est semi désertique, mais les infrastructures développées et difficilement accessibles pour notre budget ! Nous avons vu des animaux et nous nous apprêtons à visiter l'Etosha parc. Bonne assemblée générale aux sépabistes. gros bisous à tous.
Ben caro

Joyeux Noël de l'hémisphère sud
(reçu par mail le 22/12/03)

     Bon hiver à vous dans l'hémisphère nord ! Ici, c'est l'été (dans l'hémisphère sud) qui commence, ainsi que la saison des pluies. nous nous sommes desséchés pendant la traversée du désert semi-aride du Kalahari (moins de 8% d'humidité dans l'air).
     Avec ses 1,7 million d'habitants et sa surface de 824 000 km2, la Namibie est un pays à faible densité (2hab./km2). Les routes sont de longues lignes droites bordées de clôtures ! Nous avons l'impression d'être enfermés ! Nous roulons entre parcs nationaux et immenses fermes privées, d'élevages, et de chasses tenues par des blancs (pas de cultures car absence d'eau).
     Notre première destination a été le parc de Tsaobis (http://resafrica.net/tsaobis-leopard-park) avec ses léopards et ses guépards. Nous sommes allés nous promener à pieds dans les montagnes semi désertiques et nous avons observé les zèbres Hartmann, les Koudous et les springboks (sortes de cerfs et chevreuils d'Afrique) et les babouins. ceux-ci sont l'objets d'études en partenariat avec l'université de Cambridge (GB). Nous avons admiré les levers et couchers de soleil exceptionnels. Ainsi que le ciel pendant la nuit.
     En ce moment, nous pouvons voir vers le nord les constellations d'Orion, du Taureau, des Gémeaux ainsi que Sirius et la croix du Sud, vers le sud. Et beaucoup d'autres dont nous ne connaissons pas les noms !
SOS astronomes !

     Nous avons été retardés dans notre progression car Ben s'est fait renverser par une voiture sur la route déserte qui mène au parc d'Etosha. Il y a eu plus de peur que de mal mais nous avons dû nous arrêter une semaine pour réparer le vélo et nous en remettre !
     A l'auberge où nous étions, nous avons fait la connaissance de Keith, un chercheur australien qui étudie les éléphants du désert au Nord-ouest du pays. Il nous a montré le suivi par satellite des éléphants et nous avons beaucoup appris sur leur vie. Si vous voulez en savoir plus sur son projet, n'hésitez pas à consulter son site : www.drfn.org/elepro .
     Nous avons aussi eu la chance de rencontrer deux jeunes Hollandais en vacances qui nous ont emmenés visiter le fabuleux parc d'Etosha. Nous y avons circulé en voiture pendant trois jours afin de traverser les différents écosystèmes du parc pour observer les animaux qui y vivent : éléphants, lions, girafes, rhinos, antilopes de différentes sortes, zèbres de Burchell, hyènes, renards, autruches... et une multitude d'oiseaux. Superbe.
 

Bonne année 2004 depuis la Zambie.
(reçu par mail le 13/01/04)

     Nous avons rejoint les contrées du nord-Est en empruntant de jolies pistes désertes. En arrivant dans la région de Kavango, nous avons changé de zone climatique, la Namibie est devenue verte, cultivée et peuplée. Nous avons longé l'Angola et vu nos premiers hippopotames dans le Zambèze. Nous avons fait un petit détour par le Botswana pour atteindre la Zambie. Ce fut rapide car la route, traversant le parc de Chobe, n'est pas autorisée aux vélos ! Heureusement, car les nombreux éléphants du parc étaient agressifs. Il y en a même un qui a chargé le camion dans lequel nous étions : battements des oreilles, trompe en l'air et concert de barrissements. Nous y avons également observé les crocodiles et les hippos.

     Notre première étape en Zambie a été Livingstone et les chutes Victoria. Ce sont les chutes les plus hautes du monde, environ 100 mètres sur 1,7 km de large, elles sont d'ailleurs l'une des sept merveilles naturelles du monde (!?!). Malgré la saison des pluies, le niveau d'eau n'était pas très élevé, ce qui nous a permis de les admirer entièrement. Lors des hautes eaux, le nuage qui s'en dégage est tel que l'on se trouve dans le brouillard ( au milieu des arcs en ciel ). La partie zambienne est plus grande mais la chute principale est au Zimbabwe. Les gorges après les chutes sont également magnifiques.

     Sur le chemin de Lusaka, nous avons bifurqué vers le lac Kariba ( barrage sur le Zambèze), par une piste phénoménale (beaucoup de rochers, de cailloux et de sable ). Nous avons traversé une chaîne de montagnes boisées et parsemées de concessions où les paysans élèvent des troupeaux et cultivent le maïs. Nous y avons eu un accueil très sympa et avons partagé le "Chima", plat national à base de purée de maïs, accompagné d'une sauce feuille. Nous avons passé 24 heures à attendre un hypothétique bateau dans un village paumé, en compagnie de la famille du ranger. Celui-ci est chargé de la régulation des animaux sauvages peuplant la région. Des hippos dévastent les champs et des crocodiles mangent les villageois ! Lorsque nous y étions, un hippo a tenté d'attaquer un pêcheur sur sa barque et le ranger l'a tué avec son arme de guerre. Il était très bon tireur, et a sauvé le pêcheur, permettant aussi aux villageois de se partager 1 tonne de viande. C'était la fête, car l'hippo, c'est bon...
     Le bateau est arrivé à l'heure zambienne et l'escale s'est prolongée, hippo oblige. Il a fallu 24 heures à ce bateau taxi pour rallier Siavonga (150 km), car il ravitaille et transporte les habitants des rives du lac. C'était paradisiaque !

     Nous voici arrive à Lusaka, petite capitale tranquille, où nous effectuons des réparations sur les vélos et des démarches auprès des ambassades pour obtenir des visas pour la suite du voyage ( Malawi, Mozambique, Tanzanie ).

     Nous avons passé le réveillon de noël dans un cadre assez sauvage. C'était étonnant de voir les gens avec des bonnets rouges à pompons blancs ! L'Afrique australe est majoritairement chrétienne, les fêtes sont donc un moment important. De plus, cette période correspond aux vacances estivales. Pour le réveillon de la nouvelle année, nous avons partagé un poulet au curry avec 2 Hollandais, 1 Slovène, et un Anglo-américain qui a parcouru l'Afrique d'Ouest en Est, à vélo, il y a dix ans. (les gars ont tué pour la première fois un poulet de leur propres mains car il s'achète vivant au marché !)
 

INVITATION au SAFARI
(Photos reçues par la poste le 28/01/04)
 

Parc Etosha. Trou d'eau : les animaux s'y retrouvent pour boire : girafe, spring-bocks, et un kudu avec ses majestueuses cornes.
 

 
Caracal "lynx d'Afrique" et majestueuse girafe
(Parc National de Tsaobis - Namibie)

MWAKWA BWANJI  FROM LILONGWE ( MALAWI )
(Photos reçues par la poste et mail du 28/02/04)

Avec nos éphémères compagnons de route,bien chargés eux aussi !! ici des mangues
 

     A Lusaka nous avons rencontré un marcheur japonais qui plante des arbres là où il s’arrête. Il continue le projet d’un Anglais qui l’aide maintenant de façon administrative. Pour en savoir plus sur leur projet n’hésitez pas à consulter le site www.earthwalker.com
     Nous avons aussi fait la connaissance de Martin et Karine, reporters photographiques du Québec. Leur reportage actuel traite des actions des ONG et associations humanitaires contre le sida au Mozambique et en Zambie. Nous avons eu de longues conversations entrecoupées de tours d’un jeu de cartes sans nom ( nous avons déjà appris ce nouveau jeu à beaucoup de monde !! ) Leur site Internet regroupe les autres reportages avec des photos absolument magnifiques : www.martinbeaulieu.ca
     En quittant Lusaka, nous avons parcouru 600 km en 6 jours ( belle performance dans cette région vallonnée !! ) pour rejoindre Msupadzi à côté de Chipata. La route était splendide, surtout au niveau de la rivière Luangwa : vallonnée, verdoyante, boisée, désertée par les hommes, nous avons pu voir des petits singes !
     Nous avons planté la tente dans des concessions tout au long du trajet et parfait notre façon de préparer le NSIMA !!
     A Msupadzi, nous sommes restés 5 jours chez notre ami Rik, rencontré quelques semaines plus tôt à Livingstone. Rik est un ingénieur en chimie hollandais qui passe un an en tant que professeur de physique-chimie bénévole avant d’entrer dans le monde du travail ! Par les hasards de la vie (!!) il se trouve au séminaire Sainte-Mary de Msupadzi dans les profondeurs de l’est zambien !! Les Pères, les Frères et les Sœurs sont adorables et la région est magnifique. Encore merci à eux pour leur accueil et les découvertes merveilleuses que nous avons faites. Nous les avons quittés pour rejoindre le Malawi, notre 14^ème pays africain. A Lilongwe, la capitale, notre compteur indiquait 13 000 km ! Il avance moins vite que celui de la SEPAB mais représente un bon nombre de coups de pédales !!
     Les parents Dommanget nous ont retrouvés avec de petits plaisirs bien agréables : fromages qui puent ( hé oui Rik, ils sont bons nos fromages ! ) du saucisson, des articles de journaux qui nous permettent de garder le contact avec l’actualité française ( !! ) et des livres en langue maternelle, ça fait du bien !!
     Nous sommes allés à la découverte du nord du Malawi : Parc National de Kasungu, Réserve Naturelle de Vwasa et de Nkhotakota. Nous avons fait des safaris à pieds accompagnés d’un ranger armé ! Impressionnant, mais c’est la saison des pluies, nous n’avons donc pas vu beaucoup d’animaux ( ils sont éparpillés dans la forêt et trouve de l’eau partout ). Au bord des rivières nous avons pu observer les hippopotames et de nombreux oiseaux. Splendide ! Nous avons aussi découvert le lac Malawi et les poissons multicolores qui y vivent. Avec un masque et un tuba nous nous sommes émerveillés pendant des heures devant ces petits poissons bleus, jaunes, oranges, rayés, à pois…. Il faut dire que nous avons eu le temps car nous sommes restés bloqués 4 jours dans un Lodge à  Nkhata bay à cause de la réfection d’un pont de bois. Puis Ben est parti avec ses parents vers le sud pendant que je lézarde et prépare la suite du périple vers le Mozambique puis la Tanzanie.
     Vers le sud la première étape a été le Parc National de Liwonde, certainement le plus beau de tous ceux vus jusqu’ici, du point de vue environnement et surtout le plus intéressant par le nombre d’animaux ( éléphant, phacochère, crocodiles, hippopotames, impala, waterbuck, etc.. ) qui se sont offerts à nos regards.
Puis ce fut la découverte de l’extrême sud du lac Malawi et le parc aquatique du cap Maclear créé pour protéger l’extraordinaire variété de poissons tropicaux dont la majorité des espèces ne vit qu’ici.

Mupita Bwino
 

Martin pêcheur pygmée ( parc de Liwonde au Malawi )

 Le premier hippo que l'on a vu : tué par un pêcheur de Chipepo

Village sur le lac Kariba ( barrage sur le Zambèze ) uniquement ravitaillé par bateau

Bivouac dans une concession dans l'est de la Zambie

Grenier à maïs (est de la Zambie )

1er plan : culture du riz ; 2ème plan : culture de la cassave

La récolte du latex dont on tire le caoutchouc  sur les hévéas ( Malawi )

Le transport du bois ( Malawi )

Séchoir à tabac ( Malawi )

Avec notre ami Rik dans les collines de Msupadzi ( est Zambie )

Carole sur un pont de bambou qui servait de liaison entre le village et l'école

Kob à croissant ( parc de Liwonde au Malawi )

Pirogue et pêcheurs au bord du lac Malawi  ( 20% de la superficie du pays )

Jeunes impalas mâles ( parc de Liwonde au Malawi )

Hyène à pois ( parc de Liwonde au Malawi )

Hippopotames ( parc de Liwonde au Malawi )

Lever de Soleil sur le lac Malawi

MERCI CAROLE, BEN (et papa Christian), faites nous rêver encore ...
 

Un peu de botanique

> MANGROVE : formation forestière s'installant dans les zones immergées par les marées, fixant sables et vases = marais saumâtre boisé des régions tropicales.
Les arbres qui y vivent : mangliers rouges, blancs, palétuviers, présentent un tronc principal porté par des racines en forme d'échasses, s'élevant à + de 3m au dessus de la vase, à marée basse. Certains de ces arbres se multiplient par des branches ou des racines aériennes qui partent du tronc et s'enracinent dans la vase : c'est le marcottage naturel ! Ce sont des plantes vertes qui fabriquent leurs substances carbonées à partir du CO2 de l'air. L'eau et les sels minéraux sont puisés dans le marais (beaucoup de sel, c'est vrai, mais d'autres plantes aussi s'en accommodent très bien : les salicornes par ex.)

* Riz : Oriza Sativa. 2000 variétés. Céréale qui est la nourriture principale de la moitié de la population. Les épis ramifiés portent de nombreux grains. Le riz de montagne peut pousser sans être irrigué mais n'a pas l'importance des riz de rizière et riz gluants qui exigent un sol inondé pendant la 1^ère période de leur croissance : 60 à 90 jours.
     Les riz de rizière sont les plus cultivés : Les semis sont effectués sur de petites surfaces inondées. Puis les jeunes plants sont repiqués à la main sous l'eau dans la rizière. Quand les épis se forment, l'eau est évacuée. La maturité se fait sur terrain sec. La moisson, comme celle du blé peut-être mécanisée.
Cultivé en Chine depuis plusieurs millénaires, il a été introduit par les Arabes en Egypte d'où il s'est répandu en Europe, Afrique et Amérique.
-          riz décortiqué = riz paddy
-          riz poli : le glaçage consiste à enlever les enveloppes externes colorées (= le son dans lequel se trouve la vitamine B dont la carence est responsable du béribéri).
Par fermentation du riz de montagne ou du riz gluant, on obtient le saké. Par distillation : l'arak. (ou arrak)

* Igname : Plante cultivée pour ses gros tubercules très farineux, comestibles APRES cuisson ou torréfaction, la substance toxique qu'ils contiennent étant détruite par la chaleur.

* Cassave : nom vulgaire du manioc.
* Manioc : base de la nourriture de millions d'habitants des régions tropicales où céréales et pommes de terre ne peuvent être acclimatées. On consomme les tubercules pesant jusqu'à 25kg, cuits ou réduits en farine. Le tapioca provient du manioc. Après la récolte, on replante les tiges qui produisent de nouveaux tubercules

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