CARO...

"Prendre son temps
pour ...

BENCARO
 

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 ...BEN

... découvrir de nouveaux horizons..."

Ils ont décidé de "voler" du temps au temps pour parcourir le monde à bicyclette...

 Le FILM de leur aventure :

 9. INDE (1ère partie)

Namaste de
l'Inde
(reçu par mail le 15 mai 2004)

     Nous sommes arrivés à Kochin (anciennement Cochin) au sud de l'Inde. Nous avons visité le fort et le palais, vestiges de la colonisation (eh oui, encore !!) portugaise, hollandaise, française puis anglaise.
     Nous parlons toujours en anglais mais l'accent a changé ! nous avions commencé à apprendre l'hindi mais manque de chance c'est le malayalam qui est parlé dans le Kerala ..
     Nous partons demain direction nord.
A bientôt, Ben et carole.

En route vers le nord de l'Inde : de Kochi à Mysore
(reçu par mail le 22 mai 2004)

     Nous avons quitté Kochi par bateau taxi sur les 'Backwaters'. Il y avait beaucoup de monde dans ce bateau car les rives de la rivière sont parsemées de gigantesques églises et nous étions Dimanche !
     De même, les routes étaient bondées, nous n'avons vraiment pas pris notre pied à pédaler ce jour là, des motos, des taxis, des voitures, des vaches, des piétons, des charrettes..., et surtout des bus fous ... Nous avons dépensé toute notre énergie à rester vigilants. Le pire était que nous avons du rouler plus de deux jours avant de quitter la zone urbaine et de voir la campagne. (plantations de bananiers, de cocotiers, rizières, et champs rectangulaires pour les vaches)
     Il a fallu atteindre la zone montagneuse pour être tranquille sur la route. Dans la montagne de Nilgiri, nous avons été surpris de voir les plantations de théiers recouvrir totalement les collines. Nous avons traversé le parc national de Bandipur, avec des éléphants et des tigres mais nos chemins ne se sont pas croisés. (" there's some tigers, you can see them, don't affraid ", dixit le gardien).
     Tout au long de la route, nous avons pu observer des temples hindous très colorés, dédiés aux différentes divinités, mais aussi des mosquées et des églises.
     Pendant ces cinq jours de pédalage, nous avons eu bien chaud, au début, avec des ondées de 10-20 minutes puis en montant, il a fait plus frais. Nous avons pédalé une après midi sous le déluge, mais la saison des pluies n'est pas encore commencée, nous la devançons (pour le moment) de 10 jours.
     A Mysore, nous avons visité le Maharajah's Palace énorme et lourdement décoré...

     Nous reprenons la route vers le nord, en direction d'Hampi, avec quelques détours prévus pour voir d'autres perles architecturales.
A bientôt. Ben Caro.

Premières photos de l'INDE
(reçu par la poste le 26 mai 2004)
 

KOCHI (Cochin) : Les "filets de pêche chinois" sur la presqu'île de Fort Cochin.

KOKATHAKALI : spectacle de mime, théatre rituel du Kerala.
 

Maison dans le Kerala.

Plantation de théiers dans le Tamil Nadu.

Voilà d'où viennent les célèbres BEEDIES, petits cigares indiens

Temple hindou en restauration à Nanjangud près de Mysore.

De BIJAPUR
(reçu par mail le 02 juin 2004)

Salut à tous,
     En attendant un message plus "explicatif", nous vous donnons quelques nouvelles rapides de notre avancée. Notre remontée vers le nord depuis Mysore a été ponctuée de visites de sites splendides. Nous avons roulé 1200 km depuis Cochin. Nous traversons la région du Karnataka, très cultivée. La mousson ne nous a pas encore rattrapés, même si de violents orages éclatent ici et là... La chaleur est accablante, nous obligeant à de nombreuses pauses... au soleil, les arbres se font rares et nous les fuyons car ce sont des acacias avec d'énormes épines que nos chambres à air n'aiment pas du tout ! La route est effroyable : des camions dans tous les sens ( c'est pas exagéré !), à toutes les vitesses... les axes secondaires, quant à eux, sont plus calmes, mais en très mauvais état. A Bijapur, pause et repos, nous visitons les vestiges musulmans en attendant que la diarrhée de Carole se calme !
Bravo à tous les Sépabistes pour leurs résultats et bon courage à tous.
Ben Caro

L'INDE et les Indiens.
(reçu par mail le 18 juin 2004)

     Pour la majorité des Indiens, l'Hindouisme régit tous les aspects de la vie, du quotidien jusqu'aux principes d'éducation et la politique. La grande variété des Dieux est représentée partout, non seulement dans les temples, mais également dans les maisons, les magasins, les taxis, les champs, etc...
     Après les Hindous, les Musulmans forment le plus grand groupe religieux. Ils ont été partie intégrante de la société indienne depuis le 12ème siècle et les mosquées sont aussi communes que les temples.
     Bien que les Jains et les Bouddhistes ne représentent qu'une petite fraction de la population ( ils sont seulement plusieurs millions ), leur impact idéologique se fait encore sentir. Leurs magnifiques temples font partie des plus beaux en Inde.
     Ces deux anciennes croyances, ainsi que la plus récente communauté Sikh se sont formées en réaction aux lois des castes et aux principes stricts de l' Hindouisme.
     De plus, sont présentes de petites communautés de Zoroastriens, descendants des Iraniens, et également de Chrétiens, depuis le 1er siècle.
     Les pratiques Hindoues telles que la distinction des castes, la réincarnation ou d'autres aspects philosophiques ont imprégné la plupart des autres religions. Cependant, chacune d'entre elles a ses propres sites de pèlerinages, ses héros, ses légendes et même ses spécialités culinaires.
     Tout ceci participe à la grande diversité de l'Inde. 

     Développement et photos au prochain numéro, nous avons encore quelques kilomètres à parcourir en slalomant entre les gouttes et les temples ! A bientôt.
Ben Caro.

Encore quelques précisions botaniques :

THÉIER : (famille des Camelliacées) est un buisson ou un petit arbre à feuilles persistantes. Il peut atteindre 6 à 9m mais pour faciliter la récolte on le maintient à 1m – 1,20m. Il est cultivé (comme le caféier) à l'ombre d'autres arbres. Le thé d'altitude est plus fin que le thé de plaine.  La cueillette est faite par des femmes qui cassent ou coupent les pousses terminales (on obtient diverses qualités de thé en séparant les feuilles à différents niveaux du rameau cueilli : le thé blanc par exemple ne comporte que le bourgeon terminal et les 2 premières feuilles). Les feuilles sont placées dans de grands paniers (sur le dos), puis pesées, et  amenées à l'usine où elles sont séchées et traitées :
> Le thé noir : Les feuilles sèchent pendant 24h sur de grandes grilles, dans des hangars. Ecrasées, tordues à la machine pour libérer une huile qui donnera saveur au thé, elles fermentent pendant quelques heures dans une pièce chaude et humide. C'est ce traitement qui rend la feuille foncée et développe son parfum. Elles sont ensuite placées sur un séchoir pour arrêter la fermentation et réduire le degré d'humidité.
> Le thé vert est séché sans fermentation. On le roule le plus souvent à la main et pas à la machine.

AGAVE : Famille des Amaryllidacées. Plusieurs espèces portent ce nom. Elles sont caractérisées par de très longues feuilles étroites pointues fournissant diverses fibres textiles. Elles sont originaires du Mexique et ont été acclimatées dans différentes régions.
> L'agave Sisal : feuilles de 1m à 1,25m récoltées pour la 1ère fois 2 à 6 ans après la plantation. De nouvelles feuilles repoussent pendant 6 à 10 ans avant que la plante fleurisse et meurt (la fleur qui atteint 10m en quelques jours épuise la plante qui meurt immédiatement). Culture peu exigeante. Les fibres sont extraites par raclage de la feuille fraîche, puis elles sont lavées, séchées, mises en balles. Elles serviront à la fabrication de ficelles, cordages grossiers, ficelles de moissonneuses.
> L'agave heteracantha fournit des fibres plus courtes, plus dures, servant à la fabrication des brosses : c'est le chanvre Tampico.
> L'Agave americana permet la préparation d'une boisson alcoolique : le pulque qui par distillation donnera le mescal.

HÉVÉA :  Hevea brasiliensis, Arbre de la famille des Euphorbiacées.
> C'est la sève de cet arbre qui constitue le latex. Le latex contient des particules de caoutchouc en suspension. Ce caoutchouc naturel est un polymère appelé polyisoprène, de formule (C5 H8)n, n allant de 1000 à 5000.. On le récolte par incision du tronc puis on le coagule par addition d'un acide faible. Les particules de caoutchouc se rassemblent. On obtient le caoutchouc cru, livré en feuilles, mais aux propriétés peu intéressantes : à température ordinaire, il est élastique, mais il devient dur et cassant sous l'influence du froid, et poisseux sous celle de la lumière et de la chaleur. Par vulcanisation, on améliore ces propriétés.
> La vulcanisation consiste à traiter le caoutchouc cru par du soufre à une température supérieure au point de fusion de ce produit. Le caoutchouc cru fixe le soufre (création de "pont sulfure") dans une proportion de 1 à 4% et subit une transformation qui améliore ses propriétés mécaniques et augmente sa résistance aux variations de température.

Merci à Chantal pour le texte et à Michel pour les précisions chimiques.
 

Coucou de Delhi
(reçu par mail le 12 juillet 2004)

     Nous n'avons pas donné de nouvelles depuis quelques temps car il est un peu difficile de faire une synthèse de tout ce que l'on voit. Nous avons écrit un petit texte que nous aimerions voir parsemé de photos. Ces dernières arriveront par la poste de Paris. Il y a 30 photos numérotées, et nous avons reporté les numéros aux endroits du texte qu'elles illustrent. Quartier libre pour celles qui n'apparaissent pas dans le texte.
Gros bisous, Ben Caro.

Palais du Maharaja de Mysore - Karnataka.

Temple de Keshava à SOMNATHPUR (Karnataka) construit en 1268 ap. JC par la dynastie des Hoysales. Les magnifiques sculptures sur tous les murs et les toits racontent des épisodes des oeuvres sacrées hindoues (le Ramayana, le Bhagavata et le Mahabharata).

Le petit marché de Sanchi (Madhya Pradesh). >>>

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