CARO...
"Prendre son temps
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...BEN ... découvrir de nouveaux horizons..."
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Ils ont décidé de "voler" du temps au temps pour parcourir le monde à bicyclette... Le FILM de leur aventure : 6. BENIN, TOGO, GHANA |
>> Premier BILAN : L'Afrique de l'ouest
Arrivée au Bénin : |
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Nous avons quitté Ouagadougou après avoir pris du temps pour réviser
les vélos qui ont beaucoup souffert sur les pistes ! Justin, un ami
burkinabé, nous a amenés dans son village à 30 km de la capitale. Nous
sommes restés deux jours dans la concession familiale. Nous n'avons
pas fait tous les liens de parenté entre les membres de la famille
car le père (décédé il y a 6 ans) compte 7 femmes et plus de vingt
enfants ! Nous sommes allés au champ et avons récolté des arachides.
Nous les avons goûtés crus puis bouillis ! C'est délicieux ! Ensuite à Fada N'Gourma, nous nous sommes arrêtés dans un campement tenu par un jeune qui se bouge et qui propose de multiples activités pour découvrir le pays. Alors pour ceux qui veulent visiter le Burkina, n'hésitez pas à le contacter : belletoilealfred@yahoo.fr Notre arrivée au Bénin c'est donc bien déroulée sans trop de courbatures mais avec un bon mal aux fesses !!! Et... la pluie tous les jours !!! @ bientôt, Bencaro |
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Après le dernier clin d'oeil envoyé du nord du Bénin, nous sommes allés visiter le nord du Togo. Effectivement, grâce au visa d'entente touristique valable dans 5 pays (Burkina, Niger, Togo, Bénin et Côte d'Ivoire pour 2 mois), nous allons naviguer entre le Bénin et le Togo au gré de nos envies ! Nous avons découvert les Tata Somba (voir photo), et pédalé dans la chaîne de l'Atakora nous offrant des points de vue somptueux. |
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Un ami nous avait rapporté du miel du Bénin il y a deux
ans et nous avions dans la tête ce bon goût qui nous a poussés jusque
là ! Nous avons donc visité la mièlerie de TOBE, moderne, implantée
par Alain et nous avons assisté à une réunion des apiculteurs. Carine et Alain sont installés au Bénin depuis 20 ans. Ils habitent dans la forêt sacrée de TOBE qu'ils ont décidé de protéger des agriculteurs déforestateurs et des chasseurs peu scrupuleux ! La forêt est retournée à son état naturel : très dense. La promenade sur le sentier botanique (créé par Karche) nous a permis de ressentir cette densité et de connaître de nouvelles essences d'arbres. Du haut du mont TOBE, nous avons observé les alentours sur une soixantaine de km ! Un océan de verdure dont sortent des collines rocheuses ça et là. Splendide !! (NDLR : En seraient-ils tobe amoureux ?) Nous nous sommes donnés rendez-vous après la rentrée des classes pour que Carole vienne faire une intervention en EPS dans l'école de Kobe créée par Carine et le Canada. C'est une école privée dont les objectifs sont, d'une part d'enseigner aux élèves le programme officiel et d'autre part de leur faire connaître leur culture et leurs traditions basées sur le respect de la nature. Vous en saurez plus au prochain numéro !!
Ensuite, nous avons mis le cap plein sud, en restant au Bénin. Abomey : ancienne capitale du royaume du Dahomey (voir photo). Il ne restait rien des palais puisque le dernier roi les a incendiés quand les Français sont arrivés pour coloniser le royaume. L'UNESCO a reconstruit les deux derniers. Les bâtisses ne sont pas exceptionnelles en terme architectural mais le "ciment" est mélangé avec du sang des prisonniers sacrifiés ! De même, le trône, siège en bois très haut est installé sur quatre crânes ! Les sacrifices dédiés aux fétiches vaudous étaient nombreux, surtout en temps de guerre. Nous avons pu voir des temples encore utilisés. Effectivement, la religion traditionnelle vaudou a résisté aux missionnaires venus d'Europe et aux djihads venus du Magreb ! Ouidah : "capitale du vaudou" et surtout un des hauts lieux d'embarquement des esclaves pendant le commerce triangulaire. Ce sont les Portugais qui étaient installés ici, nous avons visité le fort qu'ils avaient construit pour loger le gouverneur et enfermer les esclaves. Nous sommes allés jusque sur la plage en empruntant le "piste aux esclaves" où ils étaient embarqués sur des galères pour l'Amérique et les Antilles. Une immense "porte du non-retour" symbolise et immortalise ce commerce abominable. De Souza, un négrier brésilien très actif au début du XIX° s a laissé une trace indélébile ici puisqu'il a reçu plus de 1000 femmes, cadeau du roi !! Le roman "Le viceroy de Ouidah" de Bruce Chatwin raconte bien cette page de l'histoire. Des descendants d'esclaves sont revenus s'installer à Ouidah. Nous avons visité le musée vaudou qui expose des oeuvres contemporaines montrant les acteurs de cette religion : le charlatan qui lit les oracles, les initiés qui dansent, les revenants qui représentent les défunts ...
Après ces étapes historiques et culturelles, nous faisons halte à
Grand-Popo, station balnéaire du Bénin !! Peu de béton, quelques
paillotes pour touristes, des maisons de pêcheurs et des cocotiers.
Sur la plage, quelques pirogues, des pêcheurs tirant leurs filets et
des vagues venant s'échouer avec grand fracas ! L'océan bleu (golfe de
Guinée) à perte de vue... Nous allons aider les pêcheurs a tirer les
filets en échange de quelques poissons. Nous nous régalons. Prévu pour la suite : remonter au centre ouest du Bénin en train pour le projet à l'école de Koko, retourner au Togo visiter la région montagneuse de Kpalimé puis retrouver au Ghana Françoise (maman de Carole) qui vient pédaler avec nous !!
Bises à tous. |
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Enfin arrivés !! Nous sommes en extase devant l'Océan
Atlantique (Golfe de Guinée), avec une plage désertique immense, des
cocotiers et des pirogues de pêcheurs !!
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Vers
le Ghana ... Nous voilà arrivés à Kpalimé dans la montagne ( Mont Agou 986 m ), les paysages sont superbes. nous allons quitter le Togo pour le Ghana, où Françoise VALLIER va nous rejoindre avec son vélo. Dans le village de Koko,
dans l'arrondissement de Banté, région de ZOU et des 41 collines, il y
a quatre écoles qui cherchent des correspondants : |
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Nous
avons traversé le pays EWE à l'est du Ghana et nous avons vu le lac
Volta, le plus grand lac artificiel du monde ( !!?). Nous voici
maintenant arrivés à la capitale, Accra. Le Ghana étant une ancienne
colonie anglaise, nous nous remettons à l'anglais (si il est aussi
différent que le français africain, nous n'avons pas fini). |
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Greetings from GHANA with
"Mumye"
"Mostly flat" était écrit
dans notre "rough Guide". Nous n'avons pas été déçu du voyage : que
des montées et des descentes ! Ils n'ont jamais visite le pays ceux
qui écrivent les guides ! |
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Ci-dessus : pêcheurs ramassant le filet sur la plage de grand Popo au Bénin Ci-contre : Installation des drapeaux (national et communal) à l'école AYEKE au Bénin. |
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Grenier fait de bois, de paille et de feuilles de palmier. |
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1. Caféier |
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Un peu de botanique
: - Cacaotier ou cacaoyer : Les fleurs et les fruits se forment directement sur l'écorce du tronc ou des branches. Le fruit appelé cabosse est une sorte de gousse ovoïde de 20 à 30 cm, contenant 25 à 30 graines : les fèves de cacao dans une pulpe poisseuse. On fait sécher les graines avant de les envoyer à l'usine. On nettoie les graines et on les torréfie. La torréfaction fait ressortir l'arôme et facilite le broyage. Les graines sont épluchées puis concassées. L'échauffement provoque la fusion des matières grasses. Mélangées à la partie solide cela forme la pâte de cacao. On extrait la partie grasse dans une presse hydraulique, on obtient alors le beurre de cacao. Le gâteau résiduel concassé, pulvérisé, donne le cacao.
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Bananier : Ce n'est pas un arbre mais une plante herbacée géante. Les
pétioles partent directement du rhizome et s'emboîtent en spirale les
uns dans les autres, simulant ainsi un tronc. Les jeunes feuilles
croissent en traversant le tube constitué par les pétioles les plus
âgés. |
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Ci-dessus : Après
la sieste sous un cocotier, avec Françoise, la maman de Carole. |
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Et
oui, ça y est, on s'est décidés ! C'est en Namibie que nous allons atterrir. Nous avons donc penché pour ce pays pour commencer notre périple au sud de l'Afrique. nous aurions aimé relier cet endroit en vélo mais la situation géopolitique nous a refroidis, car l'objectif n'est pas de risquer notre vie mais de profiter de ce qui peut nous enrichir. La suite du programme n'est pas vraiment établi, car nous attendons de "sentir" ce qui est possible avant de tracer notre itinéraire. De plus, nous rencontrons chaque jour des gens qui nous conseillent " ce qu'il y a à faire absolument ", et leurs coups de coeur. Nous vous tiendrons au courant de nos projets et promettons un petit bilan de l'année géniale qui s'est déjà écoulée depuis notre départ. A bientôt pour de nouvelles aventures ( non ! ce sont les mêmes qui continuent mais on a l'impression de partir en vacances avec ce bond en avion ;-) !!!! ) |
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BILAN de la première partie
Aventuriers, Explorateurs, conquérants... de nos propres vies, oui, du monde, non ! ( il a été conquis et pillé bien avant nous.) Il y a donc plus d'un an que nous sommes partis à vélo afin de ressentir à notre manière quelques parties de la Terre en ce début de XXI ème siècle.
10 000 Km paraissent si peu devant l'étendue de la planète, mais
représentent déjà beaucoup de tours de roues ! Nous avions des envies
de découvertes en tout genre, nous n'avons pas encore été déçus de nos
choix. A la vitesse de la tortue, nous ne pouvons effectivement tout
voir ou tout faire.
A travers nos observations et nos expériences, nous avons appris
beaucoup sur nous-même mais aussi sur notre culture et notre histoire
ainsi que sur les religions. Nous avons pris conscience de notre
condition, toute relative puisqu'elle dépend du regard de chacun.
Toutefois, il y a des faits que nous ne pouvons éviter et que nous
acceptons plus ou moins bien selon notre état de fatigue !
En ce qui concerne l'école, nous avons eu l'occasion d'observer de
près ou de loin les pratiques. L'enseignement n'est pas valorisé de la
même manière dans tous les pays mais globalement, les salaires sont
extrêmement bas et les classes surchargées ( plus de cinquante ). Du
coup, la motivation des enseignants et des élèves est très faible.
Tout comme le niveau ! C'est ainsi que nous avons rencontré un grand nombre de personnes ayant un même rêve : aller en Europe ou aux Etats Unis... pour avoir plein d'argent sur la base d'idées préconçues ( rumeurs ) colportées notamment par les "migrants" en Europe, qui souvent, n'osent pas ou ne peuvent pas expliquer les difficultés qu'ils y rencontrent. Conseil de lecture sur le sujet : Madame BA de Erik Orsenna et Le ventre de l'Atlantique de Fatou DIOME.
Ces envies d'ailleurs et les difficultés à vivre leurs conditions sont
également renforcées par les programmes télévisés et le contact des
touristes. Effectivement les occidentaux peuvent payer des billets
d'avions et aller au restaurant pendant leurs vacances (!?!).
Nous allons maintenant nous attacher à découvrir l'Afrique du sud et
de l'est.
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